Comment aider les abeilles ?
Pour aider toutes les abeilles sauvages, qu’elles soient solitaires ou sociales, il y a trois domaines ou gestes de base. Il faut :
1- Augmenter les sources de nectar et de pollen :
Plantez !
Fleurs natives, herbes aromatiques et des variétés traditionnelles (comme sur les arbres fruitiers).
En somme, variez les plaisirs pour obtenir un calendrier à butiner toute l’année.
En les groupant (deux mètres carré minimum) vous donnez le meilleur festin aux abeilles et des raisons de rester. Comme nous, elles préfèrent manger leur repas à la même table au lieu d’avoir à le chercher dans un lieu où la nourriture est disséminée.
Si vous êtes jardinier, vous l’aurez compris, votre objectif est bel et bien de créer un « oasis » pour les quelques 800 espèces, de pollinisateurs.
Si vous êtes arboriculteur ou horticulteur, votre objectif est d’avoir un maximum d’espèces et d’activité de nidification quand vos cultures sont en floraison.
2- Rendre plus facile leur vie sauvage :
Revenez au naturel, ne stérilisez pas votre jardin – comme par exemple une pelouse tardivement tondue au printemps. La floraison des ‘mauvaises herbes’ (souvent les plantes natives), avant l’ouverture des bourgeons des arbres fruitiers, est source de nourriture ! …et ensemencez les graines des fleurs sauvages dans un coin jamais tondu.
3- Eviter l’utilisation des pesticides…
(herbicides et fongicides inclus), en particulier autour des plantes en floraison.
Nous attirons votre attention sur la dangerosité de la dernière génération de produits contenant les néonicotinoïdes.
Si vous souhaitez aller plus loin dans votre engagement à ce sujet, signez les pétitions contre les pesticides.
L’identification et la catégorisation des abeilles solitaires
Selon la matière qu’utilisent les Abeilles Solitaires pour boucher les trous de leurs tunnels hors-sol, il est possible de dresser différents profils :
Les abeilles maçonnes (ex. Osmia cornuta) :
Au Printemps, l’humidité va permettre à ces abeilles d’utiliser la boue pour construire la structure interne de leur habitat et boucher leur nid.
Les abeilles tapissières (ex. Megachile rotundata) :
En été, elles utiliseront des feuilles épaisses, comme celles des rosiers qui ne se désintègrent pas facilement, surtout en hiver.
Les abeilles charpentières ou « perce-bois » (ex. Xylocopa violacea)
ont besoin du bois mort pour creuser leur tunnels et galeries, jusqu’à 30cm de profondeur.
Les abeilles cotonnières (ex. Anthidium manicatum)
ont besoin des plantes ou elles peuvent récolter des fibres pour isoler leur cocons et bloquer leurs tunnels.
Nid d’abeille cottonière ou Anthidie
Les abeilles « résine » (ex. Heriades truncorum)
utilisent la résine des sapins, combinée avec des petits cailloux pour boucher leurs tunnels.
Heriades truncorum – espèce d’abeille « résine »